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Techniques de jeu, coaching & épanouissement artistique
Sat, 05 Nov 2016 23:59:11 +0000
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Atelier d’Acteurs Emilie Caillon
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LES EMOTIONS
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Tue, 07 Jan 2014 14:01:15 +0000
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Qu’est-ce donc qu’une émotion ?
C’est le travail de l’acteur d’en ressentir et d’en faire ressentir, d’en exprimer et d’aider le public à exprimer les siennes par l’empathie qu’il aura su provoquer.
Les émotions sont des réactions. On dit en bouddhisme, qu’une émotion est une perturbation du mental. En effet, si l’on accepte les choses comme elles sont, sans les “juger” et que nous acceptons les choses comme elles viennent nous recevons les évènements sereinement. Il y a effectivement une “perturbation du mental”, une émotion, lorsqu’il y a un décalage entre ce que nous attendons et ce qui nous arrive.
En quoi, cela nous informe en tant qu’acteur ?
Cela signifie que sans croyances, sans attentes, sans objectif pré-établi – que celui-ci soit conscient ou non-, il n’y a pas d’émotion.
Lorsque nous sommes petits, nous sommes libres avec nos émotions, nous exprimons nos émotions telles qu’elles viennent et les enfants peuvent passer du rire aux larmes et à nouveau au rire en deux secondes en fonction de ce qu’il se passe devant eux. Ils s’amusent, on leur retire leur doudou ou leur ballon, ils pleurent, on leur redonne, ils rigolent de nouveau…. L’émotion est donc une réaction. Comme disait, Meisner, l’acteur est un réacteur.
L’émotion est en flux continu. Cependant, en grandissant, de nombreux adultes ont peurs de certaines de leurs émotions, car cela a été mal perçu. Pour survivre et être accepté par ses parents et ses prôches, certaines émotions sont devenues taboues.
Niki Flacks, une extraordinaire coach américaine avec qui j’ai eu plaisir à travailler, explique que si on bloque une émotion, on les bloque toutes, car on reste en controle de soi. Pourtant toutes les émotions sont justes, toutes les émotions sont valables, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise émotion.
L’intensité des émotions dépend de l’enjeu que l’on met derrière. Si obtenir un objectif a un petit enjeu, alors il est probable que je ne mette pas beaucoup d’énergie à l’avoir et il est aussi probable que si je ne l’ai pas, cela me provoque très peu d’émotion. Si l’enjeu est pour moi, quelque chose de vital, je m’impliquerai totalement et le résultat m’importera tellement qu’il me sera impossible de ne pas avoir une réaction émotionnelle.
Mais si les émotions pour la plupart viennent du mental, elles sont mémorisées dans notre corps à des endroits précis en fonction du type d’émotion. En mimant le souvenir des postures physiques de l’émotion, l’émotion peut apparaître. La mémoire physique du corps est profonde et une émotion peut ainsi être retrouvée.
Par la respiration ventrale, nous pouvons arriver aux émotions du rire et du pleur facilement. Plus un acteur est aguérri à ses émotions et plus il les a libérées, sans les craindre, plus cela est facile pour lui. Chaque acteur est un instrument différent, il est important pour lui d’apprendre à se connaître et de s’explorer pour savoir comment son instrument fonctionne.
Il est possible de faire ses gammes émotionnelles, comme un musicien ou un chanteur ferait ses gammes. C’est ce que Sandford Meisner appelait les “Hot buttons”, ces points capables de déclencher l’émotion facilement. Meisner disait que le texte est une barque et que l’émotion est le flot qui l’ emporte.
Mais comme l’émotion est un flux, le gros travail de l’acteur est de garder sa disponibilité, pour qu’il laisse place au flot et qu’il lui permette de circuler. Tagged: , ,
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emiliecaillon11
LE MONOLOGUE
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Mon, 06 Jan 2014 11:31:54 +0000
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Le monologue, plus souvent utilisé au théâtre qu’au cinéma, existe pour parler de ce que l’on ne peut pas voir.
On comprend aisément pourquoi il est utilisé au théâtre, soit parce que cela demanderait des moyens importants (scènes de combats,…), parce que cela salirait la scène pour des spectacles suivants ou parce que l’imaginaire est beaucoup plus évocateur que la monstration des faits (scènes sanglantes,…), ou encore parce que cela relève de l’intimité (motivations d’un personnage, ressenti émotionnel, ses pensées,…). Intimité, qu’on ne voit pas toujours au théâtre à cause de la distance entre le public et la scène.
A la télévision, nous retrouvons cette même problématique de “raconter” ce que l’on ne peut pas voir, peu de temps et de moyens, sur les séries notamment, peu de mise en scène. C’est pour ça que l’on dit souvent que les dialogues de télévision sont plus bavards que ceux du cinéma.
Au cinéma, les monologues sont assez rares, mais il y en a quelques uns dans les cas d’élucidations d’un mystère ou d’un crime, ou pour éclaircir les motivations d’un personnage.
Le monologue est souvent assez faible en actions physiques, il est du coup important que ces monologues soient chargés d’un imaginaire et d’émotions fortes pour qu’il ait un pouvoir d’évocation et une capacité à pourvoir nous emmener là où on ne peut pas aller.
Le monologue est un exercice difficile.
Il arrive aussi que l’acteur se retrouve dans une configuration similaire à celle du monologue, dans les champs contre champs au cinéma ou en télévision, où il peut arriver que pour des raisons techniques (ou humaines!), nous n’ayons pas de partenaire de jeu.
En situation de casting, également, on se retrouve parfois dans des situations où nous n’avons pas de vrai partenaire, ou encore quelqu’un qui lit sa feuille et dont on ne voit que le dessus du crâne. (Fort heureusement ce n’est pas le cas de tous les directeurs de casting, car ceux qui sont vraiments bons savent à quel point les acteurs sont sensibles et savent l’importance d’une bonne réplique.)
Quand l’acteur a un partenaire, il a quelqu’un qui face à lui est vivant, bouge et provoque donc différentes réactions émotionelles. Mais que peut faire un acteur ré-acteur quand il est seul ?
Tout d’abord, même si un acteur est seul, il est important qu’il sache à qui il parle. Il est aussi important qu’il sache ce qu’il veut exprimer vis à vis de celui ou celle à qui il s’adresse, qu’il est un objectif et qu’il soit en action.
Il est aussi important qu’il fasse exister ce partenaire, mais ce partenaire peut exister à travers un point sur un mur ou un bout de scotch sur les bords d’une caméra. L’un des meilleurs conseils que l’on puisse donner est de regarder ce qu’il y a et d’utiliser ce qu’il y a.
La substitution peut aussi marcher, mais uniquement quand on sait bien l’utiliser en s’appuyant sur du réel, car sinon parti dans son imaginaire, cela peut créer comme un effet de voile devant les yeux, comme si on ne regardait pas vraiment.
Pour cela, il est important que vous trouviez votre interprétation, votre vérité à l’intérieur de ce texte. Qu’est-ce qui dans ce texte fait pour vous échos et vous fait comprendre le besoin, les désirs et les peurs du personnage ?
Exprimer son texte en “gromlo” (langue imaginaire) peut aider à trouver ce sens pour ne pas illustrer les mots du texte mais trouver son interprétation et ensuite, laisser les mots faire échos à ce sens.
Le monologue face public, existe aussi dans le registre de la comédie comme le stand up, le seul en scène, Molière ou dans les films de Woody Allen… L’objectif est alors d’interpeller le public de le faire réfléchir et de sortir du code du 4ème mur pour nous révéler que nous sommes dans un dispositif de représentation et qu’il ne faut pas s’y méprendre. Tagged: , ,
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emiliecaillon11
LE PERSONNAGE
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Mon, 06 Jan 2014 11:21:14 +0000
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On parle souvent du terme de personnage au théâtre et au cinéma, mais de quoi est fait le personnage ?
Un personnage, c’est une manière de bouger, de se déplacer, de parler, de penser, un rythme particulier, Quand on dit “quel personnage celui-là !”, on parle souvent d’un individu aux traits de caractère très appuyés, différent de “nous”, différent de la “norme”.
Un personnage, c’est la représentation d’une personne réelle ou imaginaire. Un personnage a des croyances, des besoins, des désirs, des peurs et agit en conséquence. Le personnage a aussi toujours un masque qui lui permet de cacher ses peurs.
Comme l’explique Laurie Hutzler dans son livre “The character map“, au fur et à mesure de l’histoire, il reste soit enfermé dans les archétypes qu’il a défini et qui l’enferment (fin dramatique), soit il réussi à retirer son masque en dépassant ses peurs, réalise son potentiel et devient alors pleinement lui (happy end).
Mais, comment faire quand on est comédien pour incarner un personnage ? Comment l’aborder ? Quel part de soi y mettre ?
Le premier travail du comédien est d’observer, ce que fait concrètement mon personnage, de relever toutes les informations qui nous sont données dans le texte sur le personnage (description physique, manière de s’habiller, métier, relations, lieu, enjeux…).
Sandford Meisner disait ” Jouer, c’est vivre vraiment dans des circonstances imaginaires données”. Comment vivriez vous si comme : Oedipe, dans “Oedipe Roi” vous aviez tué votre père, épousé et couché avec votre mère ? Jack La Motta, dans “Raging Bull”, un boxeur issu d’un milieu modeste, vous étiez tellement débordé de colère et assoiffé de reconnaissance que vous en détruisiez tout autour de vous ? Paul Javal, dans “Le mépris”, vous étiez un jeune scénariste prêt à risquer votre couple et sacrifier votre compagne pour qu’un producteur produise votre film ?
Certaines données sont plus faciles à imaginer que d’autres.
Ensuite, le travail de l’acteur est de voir ce qui fait résonnance en lui sur ce personnage, ce qui le touche. Qu’arrive-t-il à comprendre des besoins et des peurs du personnage et en quoi les besoins et les peurs de ce dernier font échos aux siens.
L’acteur a ensuite besoin de définir des objectifs pour chacune des scènes et chaque relation, ainsi qu’un objectif global, mais pas de manière intellectuelle, comme on le ferait pour une analyse de texte, mais de manière intuitive qui lui fixera une direction. L’objectif n’est bon que quand celui-ci transporte l’acteur émotionnellement au point de le transformer et de le mettre en mouvement. C’est cela que viennent voir les spectateurs : de l’action.
“Action”, c’est bien ce que l’on dit au cinéma avant chaque scène, mais c’est déjà ce que disait Platon dans “La Poétique” quand il parlait de “drama”. Une histoire, ce sont des personnages en actions.
Un personnage est une représentation en mouvement et quand il est incarné, c’est un acteur en action qui laisse voir de lui ses peurs, ses désirs et ses besoins. Mais ceci, sans que ça soit impudique, car personne ne connait la cuisine interne du comédien.
Suivant le registre de jeu, comique ou dramatique, il montrera ses forces et ses failles soit de manière distanciée, soit de manière intimiste.
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emiliecaillon11